- the flyingdog a écrit:
- toujours triste un décès
maintenant je suis trop jeune ( né en 1972)pour avoir une quelconque émotion sportive. Comme beaucoup j'ai joué au rugby jeune mais le rugby des années 80-90 je ne l'aimai pas. Trop lent, sans technique, mais ultra violent (surtout de la violence volontaire en France dans le style agression). Il suffit de regarder un match du V nations des années 80 pour se rendre compte de l'évolution spectaculaire de notre sport.
Sans remonter aux années 80, je regarde parfois l'un des actes fondateurs de l'ère nouvelle du stade ( la finale de 98). Cette équipe si merveilleuse ne parviendrait pas à se maintenir en TOP 14 aujourd'hui.
La dernière coupe du monde a encore permis au rugby de franchir un palier. Pour moi c'est apothéose : le niveau de jeu pratiqué par le NZ et l'Australie pousse encore un peu plus haut notre sport. De nouveaux standards sont nés.
Malheureusement la France a clairement décroché, certainement par manque d'entraineur de qualité.
Je ne vois pas en quoi ce que tu écris a à voir avec le sujet du post, le décès de Lilian Cambérabéro .
Le rugby des années 70-80 n'avait pas grand chose de commun avec celui d'aujourd'hui, celui d'avant guerre avec celui des années 70-80 et celui des pionniers du 19 ième siècle était encore plus différent.
Je te rassure la prochaine génération trouvera le rugby d'aujourd'hui complètement ringard.
Pour ma part, comme bien d'autres ici, j'ai vécu le rugby des années 70-80 comme joueur, puis comme arbitre, puis comme dirigeant. Certes ce rugby avait beaucoup moins de temps de jeu que maintenant, il était bien plus violent car les bagarres générales n'étaient pas rares, l'arrière qui essayait de reprendre un ballon de volée était sur que les troisièmes lignes allaient lui arranger ça pour que ça tienne. Les plaquage à retardement étaient monnaie courante et les plaquage hauts, à l'époque on parlait de cravates, étaient la moindre des choses.
Les arbitres étaient seuls pour arbitrer et ne comptaient pas sur les arbitres de touche qui n'étaient là que pour juger la touche et bien sur pas de vidéo. Il n'y avait pas non plus, au début des années 70 de remplaçants. On faisait des points de suture sur le bord de la touche et finir un match avec une cote cassée ou le nez en bouillie n'était pas si rare que ça.
Malgré tous ça la plupart de mes amis datent de cette époque, la solidarité avec ses partenaires n'était pas une affaire d'argent. Nous étions tous des amateurs...même si à la fin du match le président nous glissait quelques billets quand il était content.
Chaque fois que je rencontre un de mes (féroces) adversaires de l'époque nous sommes heureux de nous revoir. Il existe entre nous une solidarité qui je ne crois pas existe autant aujourd'hui dans ce monde bien plus individualiste.
Il n'y avait pas de crise, on vivait insouciants et on était contents de jouer au rugby. On partait le petit matin en bus faire 4 ou 500 kms, on jouait, on faisait la fête et on rentrait au petit matin heureux et fourbus. Dans la rue de ma petite ville les gens m'interpellaient pour me parler du match de la semaine passée ou de celui de la semaine à venir. On ne gagnait pas (beaucoup) d'argent mais on était des vedettes locales ça nous suffisait.
C'était ça le rugby d'avant...et crois moi ce n'était pas plus mal que celui d'aujourd'hui.
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