- aupa sf a écrit:
- quelqu'un pourrait mettre en ligne les articles du midol svp. Merci d'avance
Pendant que les joueurs préparaient la
rencontre face au Stade toulousain, les
dirigeants parisiens, eux, façonnaient
l’avenir. En début de semaine, ils ont obtenu
l’accord du trois-quarts centre de
Toulon Jimmy Yobo et du pilier international
des moins de 20 ans évoluant actuellement
à Massy Elies El Ansari. Les deux joueurs
ont paraphé chacun un contrat de deux ans.
Emmanuel Felsina a aussi prolongé son contrat de
deux ans. Certes, les noms n’ont rien de ronflants,
mais ces joueurs-là correspondent au profil désormais
activement recherché. « C’est avec ce profil de
joueurs que nous allons reconstruire notre projet,
confirme le président stadiste en évoquant son actuel
pilier gauche. C’est un joueur humble, toujours
à 100 % pour l’équipe. Il est attaché à Paris, au Stade
français. C’est un joueur de caractère, de devoir, qui
a envie de s’investir. » Clairement, à l’avenir, le Stade
français ne se positionnera plus sur des joueurs
dits « quatre étoiles ». Les expériences Morné Steyn
ou Will Genia n’ont sans doute pas totalement convaincu.
Surtout, depuis quelque temps, le club de la
capitale peine à séduire. « Je n’ai pas ce sentimentlà,
rétorque Thomas Savare. Le Stade français reste
très attractif parce que c’est Paris, parce que notre communication
est décalée, parce qu’on a un palmarès,
une histoire et un stade magnifique. Nos atouts sont
indéniables. » Seulement, aujourd’hui, ce sont principalement
les salaires qui attirent les joueurs. Et
Thomas Savare n’est pas adepte de la surenchère.
Dans les semaines à venir, les dirigeants parisiens
vont pourtant y être confrontés. Après les départs
de Bonneval ou Slimani à la fin de la présente saison,
Jules Plisson, Jonathan Danty, Alexandre
Flanquart ou encore Rémi Bonfils, tous issus de la
génération dorée parisienne, seront en fin de contrat
en juin 2018. Ces joueurs-là, dont le statut a
évolué depuis leur dernier contrat, seront courtisés
et se verront proposés des salaires probablement
supérieurs à ceux qui sont les leurs aujourd’hui.
Quelle sera alors l’attitude des dirigeants parisiens
? « Je sais que certains s’inquiètent, répond
Thomas Savare. J’en ai rencontré certains pour les
rassurer, je vais rencontrer très vite les autres. Nous
allons aussi parler renouvellement de contrat très
vite. Mais je souhaite que ces joueurs restent au Stade
français. » Le président parisien a déjà vu, avant les
fêtes de fin d’année, Jules Plisson. Selon l’entourage
de ce dernier, il ne serait pas convaincu par
le projet de son club. « Les joueurs aimeraient qu’on
recrute tous les ans quinze All Blacks, mais évidemment
surtout pas à leur poste, ironise encore Savare.
Seulement, la réalité de la construction d’un club, ce
n’est pas ça. »
SERGIO PARISSE SUR LE DÉPART ?
Force est également de s’interroger sur le cas de
Sergio Parisse. Ce dernier, dans un entretien accordé
à L’Equipe, a fait part de son inquiétude quant
au futur projet, laissant planer le doute quant à
son avenir. Ses propos ont clairement ouvert une
porte à de futures sollicitations. C’est ainsi qu’ils ont
été interprétés au sein du club. « On va se rencontrer
puisqu’il le demande, dit Thomas Savare. Mais,
à mon sens, il n’y a pas matière à s’inquiéter. »
En décembre 2015, les deux hommes avaient consenti
chacun de gros efforts financiers pour que
l’international italien prolonge son bail jusqu’en
juin 2020. Seulement, l’été dernier, Parisse s’est
retrouvé au coeur d’un imbroglio. L’épisode des
vacances prolongées en raison de sa lune de miel
n’est pas passé auprès de certains de ses partenaires,
ni auprès des dirigeants. « Sergio était venu
me voir pour m’expliquer la situation, raconte Gonzalo
Quesada. Au départ, il avait prévu trois semaines
de vacances après son mariage programmé le weekend
suivant la finale du Top 14. Seulement, nous
avons repris plus tôt que prévu en raison de notre parcours.
Il a fait l’effort de raccourcir d’une semaine.
J’étais OK pour une semaine de retard, mais pas
deux. Il n’a pas cédé. Le club a alors décidé de lui
retenir une partie de son salaire. De mon côté, sur le
plan sportif, je l’ai averti qu’il ne pourrait pas être capitaine
au moins en début de saison. Il n’a pas apprécié,
mais pour moi, ce n’était pas une punition.
Simplement une décision logique vis-à-vis du groupe. »
Las, Jono Ross, capitaine désigné dans l’esprit de
Quesada à cet instant, étant blessé en début de
saison, Parisse a finalement conservé ses prérogatives.
« Surtout, il était revenu en très grande
forme », insiste Quesada, comme pour mieux souligner
l’absence de solution alternative. Parce que,
contesté ou non, Parisse est un leader naturel, une
figure emblématique du club et du vestiaire. Mais
aussi un joueur aux ambitions immenses qui pourraient,
in fine, le