Un article sympa sur notre talonneur qui ne se voit pas quitter le SF surtout pas pour le Racing :
Rugby, Stade français : Bonfils, le titi parisien
Le talonneur des Stadistes vit dans le Xe arrondissement de Paris. Un quartier qu'il apprécie pour son animation et ses petits restos. Et où il convie régulièrement ses coéquipiers.
Il a choisi un bar au bord du canal Saint-Martin, à cinq minutes à pied de son domicile, pour y décrire sa vie parisienne. Rémi Bonfils, le talonneur du Stade Français, remplaçant cet après-midi, connaît le Xe arrondissement par coeur. L'endroit est pourtant loin du lieu de résidence habituel des joueurs parisiens, plus abonnés au sud-ouest de la capitale.
Bonfils est certes le plus éloigné du stade Jean-Bouin mais, de par son parcours, il paraît l'un des mieux placés pour prendre le pouls de la capitale. « Ça fait cinq ans que je vis dans le Xe, raconte-t-il. Avant, j'étais en location à République et, là, je vis juste au-dessus de l'hôpital Saint-Louis. Je trouve que c'est un quartier sympa de Paris, assez vivant, chouette. Je m'y sens bien et je suis content d'y vivre. »
Bonfils a vu le jour il y a vingt-huit ans à l'Hôtel-Dieu (IVe). Après avoir grandi et commencé le rugby à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), il se retrouve au PUC à 16 ans avant d'intégrer le Stade Français à 19 ans. « Le rugby n'était pas un objectif, se souvient-il. Je rentrais dans mon école de commerce dans le Xe. Mais je m'étais dit : Pourquoi pas ? Car le Stade était un club que j'aimais, que je suivais. J'y suis allé et ça s'est poursuivi. Tant mieux ! »
Ses performances l'ont conduit à décrocher cet été sa première sélection en équipe de France, à l'occasion de la tournée en Argentine. Aujourd'hui, il s'affirme comme un leadeur du groupe parisien aussi bien sur les pelouses que dans les rues de la ville. « J'essaie d'inciter quelques joueurs du Stade à venir manger dans les parages, sourit-il. Au début, c'était un peu dur de les convaincre. Mais, maintenant, ils font le déplacement. C'est vrai que, du coup, il n'y a pas beaucoup d'occasions qui se perdent pour se faire une petite terrasse ou un resto ! »
Toujours prêt à découvrir de nouvelles adresses, Bonfils bouge souvent dans Paris avec ses compères Raphaël Lakafia, le Sud-Africain Jono Ross ou l'Australien Hugh Pyle. Dans ce domaine aussi les Parisiens savent se la jouer collectif. « Au club, chacun a ses petites adresses, détaille-t-il. Dans le vestiaire, ça conseille, ça propose. » A l'heure du derby, Bonfils avoue qu'il ne connaît guère de joueurs ciel et blanc, ceux du Racing. « Je ne suis vraiment proche que d'Henry Chavancy », dit-il au sujet du centre francilien, rencontré lors d'un tournoi de rugby à VII, en Espagne, en 2008. Par l'intermédiaire de Lakafia, il a aussi sympathisé avec Teddy Thomas. Une chose est sûre, il ne risque pas de faire le court voyage vers les Hauts-de-Seine, contrairement à son prédécesseur Dimitri Szarzewski. « Sans alimenter le côté malsain de la rivalité qui est pour moi complètement faux, je me verrais mal aller jouer au Racing. Je me suis toujours dit que si je devais jouer en France, ce ne serait qu'au Stade Français et que, si je devais en partir, ce serait pour jouer à l'étranger. »
Avant un éventuel départ, Bonfils compte bien profiter de son temps pour continuer à découvrir Paris aux côtés de Marine, son amie, historienne de l'art. « Elle me fait découvrir le milieu des musées, apprécie-t-il. Je me suis rendu compte qu'il y avait plein de trucs que je n'avais pas vus ! »
J'espère vraiment que M. Savare saura faire le nécessaire pour garder notre "Titi parisien" à la maison lorsque le moment de le prolonger (ou pas) sera venu.