Pour le plaisir je vous copie ici le début de l'article du midol d'hier concernant le dernier match à Jean Bouin de Pierrot Rabadan.
" Ciao Pierrot
C'est une histoire qui hésite entre le loufoque, l'absurde et le romantisme. Cette saison, Pierre Rabadan n'avait jamais été titularisé par Gonzalo Quesada en top 14. Dépassé par la jeunesse de sa concurrence, l'abattage de Burban, la puissance de Lakafia et l'impunité de Parissé . Pierrot avait traversé une saison blanche, faite de blessures sordides de matchs en espoir et de soirées en loge où l'on vous propulse, paré d'un costard à expliquer à un tapis de VIP le pourquoi du comment d'une mêlée; les dessous d'un lancement de jeu ou le mécanisme d'un alignement.
Ailleurs Pierre Rabadan se serait probablement contenté d'une discrète sortie de scène, d'une minute d'applaudissements, d'un tour d'honneur comme d'un baiser d'adieu. Paris ne jouait il pas, samedi soir, un match assurant sa qualification directe en phase finale ? Autant dire sa saison toute entière ?
Il faut croire que le Stade Français cultive encore des préceptes d'un autre temps, la gratitude, la reconnaissance et toujours ces foutues valeurs qu'on frelate aujourd'hui allègrement au profite de destins funestes...
L'an passé, Paris s'était déjà séparé de Missoup (seize titularisation à Oyo cette année) pour maintenir Rabadan dans le groupe professionnel. Une poignée de temps plus tard, Gonzalo Quesada s'engageait personnellement auprès de son troisième ligne, trois cent quarante sept matchs disputés au SF , pour une ultime titularisation à Jean Bouin en sus d'un inoubliable capitanat. En clair le cadeau d'adieu des soldats roses à l'une des têtes de gondole de l'ère Guazzini était prévu depuis longtemps. Et rien n'aurait pu les faire changer d'avis."
L'article se conclut par la proposition faite par les dirigeants du club d'offrir un poste de manager dans le rôle que tenait Alain Elias La réponse actuelle de Pierrot à cette proposition est "On verra"