En présentation d'Italie/France,l'Equipe présente Sergio comme la star de l'Italie ( Qui va devenir le joueur le plus capé ) à travers 3 témoignages avec des anecdotes sympas :
Gonzalo QUESADA (son entraîneur au Stade Français)
« Sergio a une détermination au dessus de la moyenne, beaucoup d’amour-propre, d’orgueil. C’est pour ça qu’un jour, avant d’affronter un gros du Championnat,j’avais demandé à mes analystes vidéo de faire une présentation de la composition de l’équipe adverse en en rajoutant des caisses,avec des couleurs, de la musique, des photos de face et de profil des mecs, leurs points forts écrits en dessous, etc. On insistait sur le fait qu’ils étaient super bons,peut être trop bons pour qu’on arrive à les battre. Je prenais un air un peu inquiet,presque défaitiste. Je savais que ça allait rendre fou Sergio. Et ça a été le cas. Je le voyais se prendre la tête entre les mains devant la présentation. Il était énervé, piqué.Ensuite, pendant l’entraînement du capitaine, Sergio (31 ans,au Stade Français depuis 2005) a fait un discours magnifique, il gueulait, il était remonté à bloc, il ne voulait rien avoir à envier auxmecs contrequi il allait jouer. Le
lendemain, on a sorti un énorme match et on a battu ce gros adversaire en question.On est allé voir Sergio pour lui avouer qu’on avaitun peu triché avec lui. Il nous a répondu:“Je m’en doutais,mais ça amarché !” (Rires.) Ça résume le joueur. »
Gonzalo CANALE (international italien et ami de Parisse depuis l’adolescence)
« Sergio, en Italie, c’est LE joueur.Pas la star, ça c’est “Castro” (le pilier toulonnais Martin Castrogiovanni),qui est un peu comme Sébastien Chabal en France à l’époque.Mais ceux qui connaissent le rugby respectent beaucoup Sergio. Il est là depuis 2002,et ce qui le rend unique, c’est qu’il est toujours bon. Pourquoi s’engage-t-il autant pour l’Italie malgré les résultats ? Il déteste perdre,mais il reste parce qu’il a l’amour de l’Italie, de cette équipe et qu’il croit qu’il y a quelque chose à faire.Pas un Grand Chelem, il faut être réaliste,mais gagner contre des grandes nations, arriver en quarts de finale de la Coupe du monde. Je l’ai vu abattu parfois: après notre défaite en poules en 2007, contre l’Écosse (16-18, qui avait privé l’Italie d’un quart de finale), ou le jour où il s’est ‘’fait’’ les croisés avant d’affronter les Samoa. Il nous avait remis les maillots, et c’est l’une des premières fois où je l’ai vu pleurer. Dans ces moments durs, il est toujours le premier à relever la tête. C’est notre leader,un super capitaine. Il ne décide pas qui joue, mais il a un vrai poids à l’intérieur du groupe. Sergio,c’est beau à voir, mais c’est aussi bon de l’avoir avec soi. »
Julien DUPUY (demi demêlée au Stade Français, coéquipier depuis2009)
« C’est mon ami, un bon mec, qui force le respect. On ressemble à un vieux couple? Peut-être un peu. (Il sourit.) On est hyper compétiteurs,râleurs, on s’agace,même si avec l’âge, on est un peu plus posés. On s’attaque un peu sur les réseaux sociaux, sur le terrain on s’engueule parfois. Sergio,c’est un des meilleurs joueurs du monde, alors les autres se taisent même quand il fait des conneries.Moi, comme je suis son ami, je me permets de le lui dire. Après, il boude, tape du pied sur le terrain, ça me fait rire. Je prends un malin plaisir à le brancher, et lui,me le rend bien. La dernière fois, c’était contre Castres (49-13, le 9 janvier).Au lieu d’une passe simple, il avait fait une chistera un peu haute à mon bon Rabah (Slimani), qui était dans le rouge à ce moment-là et qui avait fait tomber le ballon. Je lui ai dit : “Sergio, tu es casse-couilles!” Il m’avait fait sa tête, à me regarder comme ça… (Il rit.) Mais le plus souvent, il a le
geste juste et on le voit moins à vouloir tout faire sur le terrain.Quand il se place en 10, je lui dis :“Mais dégage, va vers l’extérieur…”(Chambreur.) De toute façon,il joue trois-quarts centre. Il aurait aimé évoluer à ce poste en fait mais – écrivez-le – il a un manque évident de vitesse. Sérieusement, no 8, ça lui va bien.Mais il sait déjà qu’il finira dans la cage, avec le bandeau, en no 4. »
J'adore.Profitons des quelques années qui lui restent,on en retrouvera pas un de sitôt comme lui !