TOP 14 - Les internautes de midi-olympique.fr ont rendu leur verdict, le XV de l'année est élu ! Mais il ne faut pas oublier les finalistes qui ont réussi à se propulser jusqu'en finale au bout de quatre tours. Une équipe secondaire notamment composée de Clermontois et de Toulousains, finalistes de Top 14.
Jefferson Poirot :
Touché au genou droit en mars avec le XV de France contre l'Irlande (26-14), le pilier Bordelais a connu une fin de saison délicate. Qualifié pour les phases finales avant sa blessure (6ème), L'UBB a payé cher l'absence de son international, et a terminé à la dixième place du classement. Lui aussi s'envolera vers le Japon, où il y a fort à parier qu'il briguera une place de titulaire dans le XV de départ tricolore.
Peato Mauvaka :
Il est sans doute LA révélation cette saison au poste de talonneur. Le Néo-calédonien a connu sa première titularisation le 24 novembre dernier à Pau, avant que, 24 matches disputés plus tard, il soit appelé en Bleu pour le mondial. Le jeune talonneur de 22 ans a profité des absences de Julien Marchand et Leonardo Ghiraldini pour grappiller du temps de jeu et démontrer l'étendue de son talent. Après avoir perdu plus de 20 kilos en un été et affronté la perte de son père, le Toulousain s'est construit un mental d'acier qui sera utile au pays du Soleil levant.
Rabah Slimani :
Absent des terrains entre le 1er décembre et le 17 mars pour cause de blessure, le pilier droit Clermontois n'a disputé que seize matches de Top 14 cette saison, dont douze comme titulaire. Finaliste malheureux, il a permis à l'ASM de dominer le secteur de la mêlée fermée lorsqu'il a été titulaire, y compris en finale. Ses bonnes prestations se sont vues récompensées par Jacques Brunel, qui a décidé de l'amener au Japon pour le mondial.
Sébastien Vahaamahina :
L'international français (40 sélections) s'incline en finale des votes face au colosse Samoan Iosefa Tekori, mais son année a été plus que satisfaisante avec l'ASM Clermont-Auvergne. Discret dans les médias mais capital dans les secondes lignes auvergnates et bleues, il a su faire preuve de caractère après sa passe interceptée par le Gallois George North au Tournoi 2019, et avait même terminé la rencontre capitaine du XV de France. Il est incontestablement un leader sur le terrain, et sera utile aux Bleus au Japon.
Paul Gabrillagues :
Il part sans doute avec un temps de retard sur Félix Lambey et Sébastien Vahaamahina en Bleu, mais le deuxième ligne du Stade Français fait bien partie du groupe mondialiste. Titulaire à dix-huit reprises en Top 14, il a souvent tenu la baraque des Soldats roses cette saison malgré les divers départs au sein du staff parisien. Du haut de ses douze sélections, il est un des hommes forts au Stade Français, bien qu'il n'ait pas pu amener son club, huitième de la phase régulière, vers la qualification cette année.
Sekou Macalou :
Un diamant brut. Du haut de ses 23 ans, le numéro 7 formé à Sarcelles et poli à Massy a ébloui le Top 14 de sa classe cette saison. Auteur de huit essais cette année, colossal pour un avant, et deuxième meilleur plaqueur du championnat (258 plaquages) derrière l'Agenais Denis Marchoix (279 plaquages), il est à n'en pas douter l'homme fort des Soldats roses. Pourtant, il ne figure pas dans la liste des Bleus. Sans doute paie-t-il le fait d'être dans le Top 3 des joueurs les plus pénalisés cette saison, avec en prime trois cartons jaunes et un rouge. Une chose est sûre, s'il répète de telles performances, le staff des Bleus n'aura pas d'autre choix que de le convoquer.
Julien Puricelli :
Si le LOU s'est hissé jusqu'en demi-finale du championnat, il le doit en partie à la superbe saison de son vétéran de 37 ans. Roi incontesté des airs, Puricelli a saisi 148 ballons sur lancers Lyonnais, et en a volé 15 aux lanceurs adverses. Après avoir disputé près de 300 matches professionnels en carrière, il a prolongé son contrat en terre rhodanienne une année supplémentaire. Comme le côte du Rhône, Julien Puricelli vieillit bien, et c'est tant mieux pour le Top 14 !
Fritz Lee :
Âgé de 30 ans le Samoan sort d'un exercice 2018-2019 remarquable. Plaqueur infatigable (203 plaquages), le co-capitaine Jaunard s'est montré époustouflant dans ce domaine lors des phases finales (30 plaquages en deux matches). Que ça soit en défense donc, mais aussi en conquête et sur les ballons portés, il est l'un des tous meilleurs joueurs du championnat. Une saison majuscule pour le numéro 8 Clermontois.
Morgan Parra :
La saison de Morgan Parra n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. Leader d'un navire Jaunard qui a su tenir la barre face au rythme effréné des Toulousains, le capitaine Parra a pourtant connu quelques déboires : une éviction du groupe France suite à des propos jugés inconvenants en marge du Tournoi des 6 Nations et une blessure, en finale du Challenge Européen face à La Rochelle, qui le privera des phases finales du Top 14. Malgré d'indéniables qualités sur le terrain, l'historique demi de mêlée Clermontois n'a pas pu tenir la comparaison face à Antoine Dupont, en finale du jeu Midi-Olympique – Rugbyrama.
Finn Russell :
De l'avis de bien des observateurs, l'ouvreur du Racing 92 est un magicien. Audacieux et doué d'une technique rare, Finn Russell est avant tout un artiste du ballon ovale. Fer de lance de l'attaque parisienne, l'écossais d'1m83 pour 87 kg détonne dans un rugby moderne où prime la dimension physique. Titulaire à 22 reprises sur les 25 matches qu'il a disputé sous les couleurs bleues et blanches, Finn Russell fait le bonheur de ses coéquipiers, qu'il sait toujours servir dans le bon intervalle, et régale les yeux des amoureux du rugby. Pourtant, dans les matchs couperets, le demi d'ouverture ne semble pas en mesure de peser sur l'histoire : décevant en quart de finale de Champions Cup face à Toulouse, il n'a également pas su aider son équipe à faire mieux qu'un barrage de championnat.
Maxime Médard :
Avec 20 matchs disputés cette saison toutes compétitions confondues, Maxime Médard est l'un des grands artisans du titre Toulousain. Et le temps ne semble avoir aucune emprise sur le polyvalent trois-quart, qui a remporté, à 32 ans, son 4e bouclier de Brennus. Décisif dans les grands matchs européens comme hexagonaux, Toulouse doit en grande partie sa qualification en quart de finale de Champions Cup à son doublé face au Leinster et à son sauvetage miraculeux sur le pelouse de Bath. Et si vos votes ont plébiscité à l'aile Damian Penaud, le Stadiste reste l'une des valeurs sûres de l'effectif rouge et noir, autant que de l'équipe de France.
Semi Radradra :
L'ancien treiziste, qui a débuté sa carrière à XV en 2017 sur la rade toulonnaise, dispose de toutes les qualités requises d'un centre puissant, casseur de plaquage et perforateur de défense. Avec 21 matchs disputés cette saison, dont 20 en tant que titulaire, Semi Radradra fut l'un des hommes forts de Joe Worsley. Battu par Romain Ntamack en finale du centre de l'année, le fidjien paye la décevante 10e place de son équipe en Top 14.
Gaël Fickou :
Pour sa première saison en terre parisienne, Gaël Fickou a vécu l'une des saisons les plus prolifiques de sa carrière. 7ème meilleur marqueur du championnat avec 9 essais, 10 si l'on ajoute celui inscrit face à Pau en Challenge Cup, le centre joui d'une confiance totale aux yeux d'Heyneke Meyer : sur les 18 matchs qu'il a disputé sous ses ordres, l'ancien toulousain a joué la totalité des rencontres à 15 reprises. Et si c'est finalement Sofiane Guitoune qui a eu vos faveurs, il ne fait aucun doute que le centre parisien est bel est bien l'un des meilleurs à son poste. Une affirmation qu'il aura l'occasion d'étayer encore un peu plus en septembre, à l'occasion du mondial nippon.
Louis Dupichot :
Le jeune Louis Dupichot n'a pas froid aux yeux. Relanceur téméraire, le trois-quart du Racing Métro 92 n'hésite jamais à prendre des risques et à initier des actions depuis ses propres 22 mètres. Une audace qui se révèle payante, puisqu'il s'affirme saison après saison comme un titulaire indiscutable au sein du groupe parisien : avec 18 matchs disputés et 8 essais inscrits, Louis Dupichot incarne l'avenir d'une équipe de France dont les regards sont braqués sur 2023.
Thomas Ramos :
Il a été un des nombreux artisans du vingtième Bouclier de Brennus du Stade Toulousain cette année. Auteur d'une saison où il a évolué tantôt ouvreur, tantôt arrière, l'ancien Columérin a été précieux cette saison, notamment par la justesse de son jeu au pied. Meilleur marqueur de la saison avec 259 points, il a su sortir son équipe de bien des traquenards avec sa redoutable patte droite (notamment à Castres). Même s'il a semblé moins à l'aise en 10 qu'à l'arrière, le néo Bleu de 24 ans s'en ira au mondial après avoir été solide durant le Tournoi des 6 Nations. Seul point noir, il est passé à côté des matches couperets contre La Rochelle en demi, et Clermont en finale