XV féminin

Le score ne veut rien dire, il y a de l'engagement, de l'intensité, beaucoup de faute de main mais le temps est pourri, il y a par contre un manque de maitrise collective, c'est trop précipité
Mais elles dominent les blacks sur les fondamentaux du jeu

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Dommage revanche dans une semaine

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Annick Hayraud : « Les filles ont passé un cap »


Après une première confrontation très intense face aux Black Ferns, les Bleues ont entamé leur nouvelle semaine de préparation. Une rencontre qui a permis à l’équipe de confirmer ses certitudes et d’orienter ses axes de travail pour mieux aborder le deuxième test-match de Grenoble.

Quel bilan vous faites de ce premier test-match ?

Annick HAYRAUD (manager de France Féminines) : « Il y a de la frustration à la fin du match. Il y avait un petit peu d’appréhension parce que ce sont les Championnes du Monde. Nous avions un groupe de filles qui ne les avaient pas encore jouées et nous les avons respectées. Nous voulions aussi nous situer après ce premier test-match. Nous avons vraiment été rassurées sur notre capacité à les affronter et notre état d’esprit. Quand on regarde le déroulement du match, nous avons fait quelques erreurs dans nos choix de jeux mais c’est en se confrontant à ces nations qu’on apprend et qu’on progresse. »

Sur quels axes de travail allez-vous orienter cette semaine ?

Annick HAYRAUD : « Il faut garder un peu plus longtemps le ballon et ne pas s’en débarrasser facilement pour faire plus de temps de jeu. Il y a des coups que nous n’avons pas joués et que nous aurions dû réussir ou négocier. Le week-end a vraiment été axé sur la récupération pour les filles car c’était quand même intense au niveau du contact physique et du défi. Ce début de semaine est plutôt chargé. Nous avons enchaîné entre du terrain et de la musculation. Nous allons également faire de l’analyse vidéo. Nous ferons une séance jeudi matin avant de partir pour Grenoble. »

Qu’est-ce que vous attendez de ce deuxième match à Grenoble ?

Annick HAYRAUD : « L’objectif est clair : nous voulons gagner et je pense sincèrement qu’on n’en est pas loin. Les filles ont passé un cap parce qu’elles les ont jouées. Nous abordons ce deuxième match en connaissant nos adversaires. Il faut vraiment ne pas avoir de complexe par rapport à cette équipe. Nous avons montré notre engagement et notre détermination sur ce premier match. Il faudra surtout garder le ballon pour qu’il y ait des espaces et qu’on puisse marquer. On espère que la météo sera meilleure à Toulon car c’était un petit peu compliqué mais ça fait partie du jeu. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

« Humbles et Affamées » : L’ADN de France Féminines

Publié le 15/11/18


Vendredi dernier, les Bleues ont entamé leur saison face à la Nouvelle-Zélande, une rencontre à l’image de leur ADN « Humbles et Affamées ». Une philosophie de vie qu’elles cultivent collectivement et individuellement sur et en-dehors du terrain.

Après une dernière saison très prometteuse, les Bleues n’ont cessé de cultiver leur nouvelle identité « Humbles et Affamées » et de la revendiquer toujours plus, match après match. Pour comprendre cette ferveur, il faut revenir quelques mois avant le début de la Coupe du Monde 2017 qui s’est tenue en Irlande : un contexte particulier pour l’équipe qui connaît beaucoup de départs et l’arrivée de jeunes joueuses. Le groupe apprend à vivre ensemble et une belle dynamique se met en place : « C’était particulier de recommencer avec un nouveau staff juste avant la Coupe du Monde » reconnaît Lise Arricastre, pilier. « Mais le projet que nous ont proposé Sam et Olivier s’accordait totalement avec notre état d’esprit. »

L’équipe adhère complètement et met au fur et à mesure son jeu en place avec une vraie envie de faire ses preuves sur le terrain : « Je pense que nous faisons partie des leaders mondiaux mais qu’on ne nous craint pas autant que d’autres équipes. On avait constamment quelque chose à prouver et on ne voulait pas se reposer sur nos acquis » ajoute la Lonsoise. Trois mots sont ainsi restés dans toutes les têtes : « Humbles et Affamées ». Un précepte gagnant, à l’image d’une belle Coupe du Monde (3ème place mondiale), d’une intense Tournée de Novembre 2017 (2 victoires sur 2 matches) et d’un grand chelem pour le Tournoi des 6 Nations 2018 (5 victoires sur 5 matches) qui confortent l’ADN de France Féminines.

« L’équipe vie tellement bien comme ça »

Le ciment de l’équipe ? La complémentarité entre les nouvelles joueuses et les plus expérimentées : « Malgré les écarts d’âge, il n’y a pas de fracture mais une véritable osmose qui s’est installée naturellement » reconnait Gaëlle Hermet, capitaine de France Féminines. « Chaque joueuse apporte sa pierre à l’édifice, ce petit truc en plus. Je pense qu’on a créé nous-mêmes cette identité en créant notre propre histoire. »

Une appropriation de cet ADN « Humbles et Affamées » qui se fait naturellement pour les nouvelles joueuses grâce au partage et à l’état d’esprit du groupe : « L’équipe vit tellement bien comme ça. Les jeunes arrivent avec beaucoup de volonté et suivent le pas sans être forcées » assure Annick Hayraud, manager de France Féminines. « Si on veut avancer, il faut qu’il y ait ce partage pour savoir d’où on part et jusqu’où on veut aller. C’est une équipe qui partage beaucoup ensemble et avec le staff. C’est ce qui nous permet de construire ce projet ensemble. »

« Ressortir toujours plus fortes »

Au-delà du projet sportif visible sur le terrain avec une « envie de tout donné à chaque moment, peu importe l’adversaire », comme le rappelle Cyrielle Banet, l’ailière tricolore, les joueuses l’appliquent vraiment comme une philosophie de vie en-dehors du terrain. Du « positif », des « sourires », des « encouragements », du « plaisir de jouer ensemble » et de la « bonne humeur » : voilà les ingrédients propices à cette osmose !

« Humbles et Affamées », une devise qui permet également de rebondir mentalement et physiquement dans les moments les plus difficiles : « Il y a des temps plus compliqués. C’est légitime et humain. Mais notre force, c’est de savoir les appréhender, les vivre, les gérer pour faire en sorte que le groupe ressorte toujours plus fort des événements qu’il peut y avoir » clame Julie Duval. Un état d’esprit, mené par Gaëlle Hermet et les leaders du groupe, auquel l’équipe s’identifie clairement après leur premier choc face aux Black Ferns le week-end dernier, comme l’explique Lise Arricastre : « On a perdu, on reste humbles. Ça fait longtemps que l’équipe n’a pas été secouée avec une mi-temps de 0 à 0. Mais on sait ce qu’il nous reste à faire. On est affamées et on a soif d’une victoire. » Prêtes au combat, les Bleues vont tenter de déployer à nouveau leur philosophie « Humbles et Affamées » sur le terrain samedi pour leur match retour face aux Championnes du Monde au Stade des Alpes de Grenoble.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A l’occasion de la diffusion par France 2 du match des Bleues contre la Nouvelle-Zélande, ce samedi à 14h30, Laura Di Muzio, joueuse et consultante, se félicite de l’engouement autour du rugby féminin.


Juste avant de raccrocher, elle lance : « Merci encore de vous intéresser à notre sport ! » Laura Di Muzio (28 ans), joueuse de Villeneuve-d’Ascq, est aussi la consultante de France Télévisions qui officiera, ce samedi, pour le second test-match France - Nouvelle-Zélande. « J’ai une chance énorme », glisse-t-elle avant d’évoquer ce rendez-vous très particulier pour le rugby féminin.

Après France 4 la semaine dernière, voilà le XV de France féminin en direct sur France 2. Qu’est-ce que cela représente ?
LAURA DI MUZIO. C’est juste génial. C’est une super reconnaissance pour les filles, une super vitrine. On en a vraiment besoin. C’est une chance pour nous. En plus, c’est un adversaire qui parle. Ça va être une belle fête.

Le stade des Alpes de Grenoble et ses 20 000 places sera plein comme lors du dernier Tournoi. Cela tombe bien non ?

Oui, ce stade est magique. Tout est réuni. Quand on a des tribunes clairsemées, ça ne renvoie pas une image positive. Là, ça reflétera bien l’engouement grandissant autour du rugby féminin.

Après leur défaite 14-0 la semaine dernière, les Françaises peuvent-elles prendre leur revanche sur les championnes du monde en titre ?

C’est faisable. Elles ont montré qu’elles avaient les armes pour les faire douter. Mais cette fois, il faudra être très pragmatiques.

Pensez-vous que le rugby féminin bénéficie des déçus du XV de France masculin ?

Les filles profitent peut-être du contexte chez les garçons. Mais c’est involontaire. Les spectateurs et les téléspectateurs apprécient aussi le jeu des filles qui compensent un déficit technique par du jeu.

Êtes-vous optimiste pour le futur de votre sport ?

J’ai l’impression depuis dix ans qu’on vit un alignement des planètes qui peut nous permettre de voir l’avenir positivement. Avant, nous n’avions rien. Il y a dix ans, je ne disais à personne de venir nous voir jouer, même pas à mes parents, je leur épargnais ça ! (rires)

Et aujourd’hui ?

Maintenant, il y a du beau jeu, des résultats et de la médiatisation. Ça commence à se mettre en place. Forcément, cela va générer encore plus d’engouement. La prochaine génération va connaître ce que vivent les handballeuses ou footballeuses actuellement. C’est chouette.

Elles sont déchainées

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]